Héroïnes newtoniennes, Saint Laurent Spring Summer 2019
- Lisa Andrieu
- 26 sept. 2018
- 1 min de lecture

Un décor de cinéma avec en guest-star la Tour Eiffel toute de blanc vêtue accompagnée d'une rangée de palmiers blancs et comme podium, une étendue d'eau foulée par une armée Saint Laurent incarnant à la fois la Parisienne hippie et l'héroïne noire newtonienne. Un savant mélange tout droit sorti des archives de la maison de l'Avenue Marceau vu à travers l'oeil constant d'Anthony Vaccarello qui continue à faire ce qu'il sait faire.
La collection est introduite par un smoking, parfaite évocation de la photographie légendaire de Helmut Newton publiée dans les pages de Vogue Parisen 1975, puis se poursuit par une remontée dans le temps en plein cœur des années 1960, 1970 et 1980. À travers à la fois des robes baby-doll mais surtout une avalanche de chemises, de blouses, de pantalons, de shorts et de vestes aux accents rock'n'roll et aux détails hippies, Anthony Vaccarello transmute les époques pour une allure un brin vintage et juvénile. Il reprend également les dessins de Monsieur Saint Laurent pour des costumes de scène destinés à Sylvie Vartan en 1972 à travers des robes parsemées d'étoiles.
Puis, alors que l'on croit le défilé terminé, apparaît Anja Rubik, muse par excellence d'Anthony Vaccarello, vêtue d'un maillot noir comme dans les plus belles photographies de Helmut Newton. Se succèdent alors des amazones en noir et léopard vêtues de robes vaporeuses, légères et transparentes suggérant une sensualité affirmée. Un schéma de collection en deux chapitres qu'Anthony Vaccarello a l'air d'adopter pour de bon.



























photos : Vogue Runway - Yannis Vlamos / Indigital.tv
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