Dio(r)evolution, Dior Printemps - Été 2017

Maria Grazia Chiru a fait ses premiers pas chez Dior vendredi dernier au cours d'un défilé particulièrement attendu puisque pour les médias, il s'agit là de la première collection présentée par une femme à la tête de la maison. L'histoire semble avoir déjà oublié Lucie Meier qui a brillamment assuré l'intérim après le départ de Raf Simons.

On regrette encore que Dior et le groupe LVMH n'aient pas laissé leur chance aux jeunes et très talentueux Lucie Meier et Serge Ruffieux qui ont réussi, en l'espace de quelques saisons, à redonner un souffle nouveau à la maison du 30, avenue Montaigne avec des créations hypra contemporaines et respectant particulièrement l'ADN de la marque.

Maria Grazia Chiuri, quant à elle, a choisi d'élaborer sa première collection en créant une armure pour la femme. Cette armure est la tenue d'escrime. Métaphore du combat que les femmes doivent mener au quotidien pour se faire entendre et respecter dans une société patriarcale, on a cependant du mal à lier ce statement à l'esthétique naturelle de Dior. En fait, c'est une nouvelle conception de la maison que Maria Grazia Chiuri présente ici. Il s'agit davantage d'une déclaration prônant un féminisme fort et juste que d'une collection reprenant les codes historiques de la marque. C'est ainsi que l'on retrouve imprimés sur des tee-shirts les slogans « We should all be feminist » ou encore « Dio (r) evolution ».

À cela, la nouvelle directrice artistique a choisi d'apporter dentelles et broderies comme elle a pu le faire chez Valentino. La similitude de certaines robes, aussi ravissantes soient elles, avec celles que Maria a pu créer chez Valentino est surprenante. Sur ces robes, on retrouve des symboles de tarots chers à Christian Dior qui espérons, seront de bon augure pour Maria Grazia Chiuri.