Quand Proenza Schouler rencontre Robert Morris, Proenza Schouler automne-hiver 2015
- Lisa Andrieu
- 19 févr. 2015
- 1 min de lecture

Voilà pourquoi j'aime les mercredis à New York : parce qu'après s'être réchauffé chez Michael Kors, on retrouve mes petits chouchous, Lazaro Hernandez et Jack McCollough et leur merveilleuse collection pour Proenza Schouler. Étudiant l'histoire de l'art, j'ai été particulièrement conquise lorsqu'ils ont révélé que leur influence était puisée dans l'expressionnisme abstrait. Mouvement pictural américain de la fin des années 1940 et du début des années 1950, l'expressionnisme abstrait se caractérise par un retour à la vie, une recherche des formes et des couleurs, et une nouvelle manière de représenter le réel.
Les silhouettes sont donc complexes et déstructurées mais témoignent d'une réelle maîtrise. Des tenues aux accents tribales côtoient des robes lacérées, inspirées des œuvres de Robert Morris (ci-dessous). Un collant résille vient alors combler les trous du tissu malmené. Les créateurs veulent laisser vivre les matières comme une œuvre d'art possède son histoire.
Proenza Schouler nous offre cette saison une réelle vision. Chaque silhouette proposée dégage une individualité forte et assumée. Une collection créée comme une œuvre qui prouve, une nouvelle fois, les liens indéniables que la mode entretient avec l'art.

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